Ce matin, je me suis levée tôt, j'avais pour objectif d'aller voir l'exposition "Hopper". J'avais lu que les portes ouvraient à 10h00. Je suis descendue du bus à l'heure, j'étais à 10h00 devant la porte, je me disais qu'il y aurait forcément un peu d'attente mais que ce ne serait pas trop. En arrivant, je me suis dit "pas possible!, les gens n'ont pas de maisons!" La file d'attente bien rangée en colimaçon arrivait quasiment déjà jusqu'au trottoir. Mais à quelle heure fallait y arriver? Je suis restée planté 40 minutes à attendre comme tout le monde, puis à renoncer. Constatant que cela n'avançait pas bien vite, que lorsque le quota de gens est entré et qu'il faut leur laisse le temps de la visite, pour que les premiers sortent... J'étais hyper-déçue, mais restée figée aussi longtemps à attendre... J'ai de bons doutes quant à une autre date !
Finalement, j'ai marché. J'ai tourné autour de palais-royal, je ne savais pas trouver un plan B. En croyant prendre des petites rues, je me suis retrouvée aux pieds des grands magasins. Oui, j'ai une course à y faire, il me faut trois moulins à poivre, pas trop chers de préférence et vendus vides. C'était la loose, partie voir une expo, se retrouver à juste faire ses courses! Comme mon arrêt de bus était juste devant, j'ai décidé de rentrer. Après tout, j'ai assez de quoi m'occuper! Lecture, un petit ouvrage qui m'attend.... Dans le bus, j'avais le moral d'un chien battu. A peine aimable.
Finalement mon bus passe à côté. Je suis descendue du bus comme un automate de sa boîte. Les maisons d'écrivains, ce n'est pas après quoi je coure; "voici sa table, son fauteuil, son stylo!". Mais depuis le temps que ce bus passe à côté. Je me disais qu'il faudrait y aller voir, par curiosité. Comme il a fallu tout vendre pour payer ses dettes, si je ne me trompe pas, on n'entre pas dans son univers en visitant ce lieu. On ne sent pas de présence comme parfois on peut le faire dans d'autres endroits. Il a vécu quelques temps-là, caché en plus, pour justement échapper à ses créances. Pour y travailler sans doute. Il a travaillé, que ma journée gâchée finalement n'est pas si mal.